lundi 30 juin 2008

De la nécessité de développer les transports collectifs

Quand l'État annonce un plan de relance du quartier d'affaires de La Défense, qui se traduira par la construction de 100 000 m² de logements neufs, une densification du parc immobilier de bureaux (+450 000 m²) et par l'arrivée d'ici 2015 de 40 000 emplois supplémentaires, on est en droit d'espérer un renforcement de la desserte en transports collectifs de ce grand pôle stratégique de la métropole parisienne.

Si un tel plan de relance ne s'accompagnait pas d'un renforcement de l'accessibilité du site alors il est fort probable que la capacité des réseaux de transports collectifs existants explose.


Un exemple de ce phénomène en Chine :





Ayant eu l'occasion de m'entretenir avec des urbanistes travaillant au sein de l'Etablissement Public d'Aménagement de la Défense (EPAD), agence assurant la maîtrise d'ouvrage de la planification urbaine sur le périmètre OIN (Opération d'Intérêt National) du quartier, je sais que des infrastructures lourdes sont bien programmées : prolongation du RER E (Eole) afin de doubler le RER A (saturé), étude du raccordement de La Défense à la future liaison vers l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Reste à trouver les financements pour de tels projets...

A l'heure où les marges de manœuvre financières s'amenuisent pour les collectivités publiques, il est urgent de réfléchir à de nouveaux modes de financements tels que ceux de la fiscalité de l'urbanisme. La taxation de la valorisation des terrains découlant des projets d’infrastructures nouvelles ainsi que la taxation de l'immobilier de bureaux sont des pistes à privilégier, à l'instar de ce qu'il est possible d'observer Outre-Manche ou au Japon. Car si la ville est un objet qui créé de la valeur alors pourquoi ne pas investir dans la ville?